Québec, 27 mars 2015 – Après avoir affirmé au gouvernement la capacité des entreprises d’économies sociales en aide à domicile (EÉSAD) de créer plus de 4 000 nouveaux emplois de préposés d’aide à domicile au cours des cinq prochaines années, la Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec (FCSDSQ), l’Aile rurale des entreprises d’économie sociale en soutien et d’aides à domiciles du Québec et la Coalition des entreprises d’économie sociale en aide à domicile constatent que le gouvernement à travers le plan d’action gouvernementale en économie sociale (PAGES) joint la parole aux actes. En effet, dans le point intitulé Répondre collectivement aux défis du vieillissement démographique, le gouvernement donne suite au travail mené depuis plus de deux ans par le ministère de la Santé et des Services sociaux, conjointement avec les regroupements des EÉSAD, pour le développement de la formation de la main-d’œuvre des entreprises d’économies sociales en aide à domicile (EÉSAD) en service d’aide à la vie quotidienne (AVQ).
En annonçant que dans le prochain PAGES, 6,5 millions de dollars seront consacrés au soutien à la formation des préposés dans les entreprises d’économie sociale en aide à domicile, le gouvernement va permettre à la FCSDSQ de mettre en place dès l’automne un programme de formation qui compte former 4 500 préposés d’aide à domicile en matière de services d’AVQ d’ici 2020. De plus, en confirmant l’enveloppe de 70 M$ du fond de la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) pour répondre aux besoins de formation des entreprises, le gouvernement permet aux EÉSAD de déposer un projet à la direction du soutien au développement de la main-d’œuvre de la CPMT afin d’obtenir les sommes manquantes pour la formation de ces 4 500 préposés. De même, il semble que dans le PAGES, d’autres sommes puissent aussi être réservées pour les EÉSAD, notamment à travers la mise en place d’un programme favorisant le développement de meilleures pratiques d’affaires (MPA). Le développement de MPA dans les EÉSAD favorisera, si cela est confirmé, le virage nécessaire pour la mise en en place de nouveaux services dans les EÉSAD afin de répondre à la demande grandissante.
Au niveau du crédit d’impôt remboursable pour maintien à domicile d’une personne âgée, les regroupements des EÉSAD félicitent le gouvernement de ne pas avoir repris la proposition du rapport Godbout d’augmenter l’âge d’admissibilité à 75 ans et de limiter taux du crédit d’impôt remboursable à 32 %. Cependant, nous devons faire état de notre déception de la décision du gouvernement d’annuler, pour une deuxième année consécutive, la hausse de 5 M$ au programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD). Nous tenons à rappeler au gouvernement que les hausses de 5 M$ prévues au PEFSAD pour 2014-2015 et pour 2015-2016 proviennent de la politique Vieillir et vivre ensemble adoptée au printemps 2012 par le précédent gouvernement libéral et portée par la députée Marguerite Blais, alors ministre responsable des Aînés. Pourtant, le gouvernement semble conscient de l’enjeu du vieillissement. En effet, lors de la mise à jour économique du 2 décembre 2014, le ministère des Finances rappelait notamment que le défi du vieillissement de la population demeure entier au Québec, car « la fourniture de services pour ces groupes d’âge constitue un défi. Les dépenses publiques en santé par habitant s’accélèrent à partir de 75 ans ». Par conséquent, nous sommes surpris que le PEFSAD ne soit pas augmenté cette année puisqu’il est clairement démontré que celui-ci, à travers le maintien à domicile, permet d’économiser des ressources du réseau public qui sont beaucoup plus coûteuses, tels que l’hébergement et l’hospitalisation. Au cours des prochains mois, nous allons donc poursuivre nos efforts à convaincre le ministre de la Santé et des Services sociaux de l’importance d’investir dans le soutien à domicile afin de maintenir l’accès aux services aux personnes en perte d’autonomie tout en permettant au réseau de la santé de faire des économies.
En conclusion, bien que nous soyons déçus du statu quo pour le PEFSAD, nous devons souligner que nous apprécions que d’autres mesures favorisant et reconnaissant le rôle des EÉSAD se retrouvent dans ce budget. Ces mesures contribueront à l’amélioration de l’accès à des services à domicile pour les usagers tout en favorisant le développement de la main d’œuvre. Rappelons qu’avec l’augmentation de la demande des services à domicile, les EÉSAD prévoient crées d’ici 2020 plus de 4 000 nouveaux emplois de préposés d’aide à domicile.
Le réseau des EÉSAD
Le réseau des EÉSAD comprend 102 entreprises d’économie sociale reconnues aux fins du Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique par le ministère de la Santé et des Services sociaux et elles sont présentes dans les 17 régions administratives de la province. Ces entreprises, administrées principalement par et pour leurs usagers et exploitées à des fins non lucratives offrent plus de 7 millions d’heures de service à 100 000 usagers en perte d’autonomie, dont près d’un million en heures de service d’aide à la vie quotidienne (AVQ). Les EÉSAD emploient plus de 7 800 préposés d’aide à domicile qui possèdent les compétences nécessaires et l’expertise requises afin d’assurer un soutien et des soins à domicile de qualité aux citoyens qui en ont besoin. Soulignons que ce métier est reconnu par une norme professionnelle par le MESS pour l’aide domestique.
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Source : Paul Levesque Conseiller en relations publiques et gouvernementales FCSDSQ 418 655-7621 | Pour information : J. Benoit Caron Directeur général
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