Le Caucus parlementaire multipartite des coopératives a tenu sa huitième réunion le mercredi 22 avril 2015. Elle avait pour thème les coopératives innovantes au titre des technologies vertes et de l’adaptation aux changements climatiques.
Ma collègue Hélène LeBlanc, députée de LaSalle—Émard, a présidé la réunion à laquelle ont assisté les invités suivants : M. Betrand Fouss, directeur des Stratégies et Solutions d’affaires de la Coop Carbone, M. James Law, gestionnaire des services de la TREC Renewable Energy Co-operative, M. Yuill Herbert, directeur du Sustainability Solutions Group, ainsi que M. John Kilpatrick et Mme Deanna Leaman, vice-président et membre de la EnerGreen Builders Co-operative. Des parlementaires des trois partis reconnus étaient présents.
Coop Carbone aide ses membres et ses partenaires à profiter des occasions offertes par le marché du carbone et à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec. M. Bertrand Fouss a expliqué que, ce faisant, la Coop contribue à l’essor de l’économie verte au Québec. Il a ajouté que la Coop Carbone gère la conformité des distributeurs de carburant au marché du carbone, et qu’elle génère une demande pour des projets de réduction des GES. Une partie des revenus est remise aux distributeurs de carburant sous forme de droits d’émission, ce qui leur permet de se conformer à la réglementation à moindre coût. M. Fouss a fait valoir à juste titre que le modèle de la Coop aligne les intérêts tant des consommateurs que des distributeurs de carburant. Pour en savoir plus sur cette coopérative impressionnante, consultez le site
Coopérative environnementale à but non lucratif, TREC Renewable Energy Co-operative œuvre à la mise sur pied de projets communautaires d’énergie renouvelable. M. James Law a souligné les avantages du modèle communautaire de production d’énergie, qui englobe des projets d’énergie renouvelable lancés, mis sur pied et exploités localement par des membres de la collectivité. Il a expliqué que les projets du genre ont trois types de rendement : un rendement social, un rendement environnemental et un rendement économique.
M. Law a précisé que la Loi sur l’énergie verte, adoptée en 2009 en Ontario, est conçue pour augmenter la production d’énergie renouvelable de la province, encourager la conservation de l’énergie et créer des emplois dans le domaine de l’énergie propre. La Loi prévoit, entre autres, un Programme de tarif de rachat garanti (TRG) pour les sources d’énergie renouvelable. M. Law a ajouté que des contrats de production d’énergie sont réservés aux coopératives et aux collectivités. L’accès au capital des prêteurs commerciaux et la réalisation d’économies d’échelle figurent au nombre des défis auxquels sont confrontés les projets communautaires de production d’énergie. Pour en savoir plus sur la TREC, je vous invite à consulter son site.
Sustainability Solutions Group est une coopérative d’experts-conseils de premier plan en matière de développement durable. Elle a pour mission de créer des projets inspirants qui présentent un avantage net pour l’humanité et les écosystèmes dans lesquels nous vivons, et de prendre part à de tels projets. M. Yuill Herbert a expliqué qu’à ses débuts, la coopérative a reçu une subvention par l’intermédiaire de l’Initiative de développement coopératif (IDC), laquelle n’existe plus à présent. La coopérative a contribué à la mise en place au Canada du système de certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), et elle a collaboré avec de nombreuses villes et collectivités d’un bout à l’autre du pays. M. Herbert a ajouté que la coopérative a conçu un modèle qui démontre qu’une collectivité peut réduire jusqu’à 26 % de ses émissions de GES en concentrant ses projets de développement au centre-ville. Pour en savoir plus sur ce groupe innovateur, rendez-vous à leur site. L’existence même de ce genre de coopérative prouve que des initiatives fédérales de financement comme l’IDC étaient efficaces et nécessaires.
EnerGreen Builders Co-operative est une coopérative de travail composée de dix membres/propriétaires. Elle œuvre dans le domaine de la construction et de l’entretien de bâtiments durables de grande qualité à l’aide de matériaux de construction et de pratiques écologiques. M. John Kilpatrick a expliqué que la coopérative se spécialise dans l’architecture et la construction de résidences conçues pour capter l’énergie solaire passive et dans la réalisation de projets de rénovation éconergétique. Il a souligné que les techniques de construction de la coopérative éliminent pratiquement tous les besoins de climatisation d’appoint et comblent jusqu’à 50 % des besoins en chauffage d’une résidence. La coopérative accorde aussi une grande importance à l’éducation du public, puisque le domaine de l’efficacité énergétique est encore peu connu. Vous trouverez de plus amples renseignements sur cette coopérative ici.
En terminant, je tiens à ajouter que bon nombre de provinces et de territoires se sont engagés à développer leur secteur d’énergie renouvelable. Toutefois, à quelques exceptions près, il ne semble pas y avoir eu élaboration de nombreuses politiques visant expressément les coopératives d’énergie renouvelable. Il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire pour développer ce secteur prometteur. Par contre, dans la circonscription que j’ai l’honneur de représenter à la Chambre des communes, j’ai assisté au lancement, en 2014, d’un partenariat entre une école et une coopérative locale, l’Ottawa Renewable Energy Co-op (OREC). Le projet d’énergie solaire qui a vu le jour grâce à ce partenariat a permis l’installation de panneaux solaires sur le toit du Collège catholique Samuel-Genest.
Nous entendons organiser une autre réunion du Caucus parlementaire multipartite des coopératives ce printemps.
Mauril
L’honorable Mauril Bélanger, député d’Ottawa—Vanier Défenseur libéral des coopératives